Certes, mon parcours est atypique : une
L1 différente de ma L2 et une L2 différente de ma L3.
Mais bon nombre d'entre vous s'y
retrouveront quand même, car, avouons-le, les facultés sont de
véritables *** (capharnaum) !
- Dossier envoyé fin juin/début
juillet.
- Réponse de la fac attendue...
Réponse de la fac désirée... Réponse de la fac non reçue.
- Demande de réponse à la fac.
- Pas de réponse de la fac.
- Re demande de réponse à la fac.
- Réponse qui n'en est pas une, mais
réponse quand même (wouhou !).
- On y retourne et on re demande.
Encore...
- Réponse : "il faut attendre
une réponse" (et en plus de ça, même si on est
mi-septembre, c'est "normal" que vous n'en ayez pas encore
une).
- Re demande car absence de nouvelles
de la fac.
Surprise (mauvaise) : bug informatique
juste sur ma candidature ! (Alors suis-je une fille à bug
informatique, sur qui le sort s'acharne deux années sur trois ou
suis-je l'exception qui en fait n'en est pas une ? Dis, toi aussi
t'as déjà été victime de bug informatique ?)
- Réponse : positive.
Ma tête !
Maintenant, reste plus qu'à s'occuper
du dossier : cinq heures à remplir les trous (trois fois les mêmes),
trente-cinq photocopies, chasse aux trésors pour les originaux,
perte de la carte vitale...
(et quelques larmes)
Toi aussi tu as déjà eu l'impression
qu'on te prenait pour un imbécile ? Genre tu envoies trois ou quatre
fois le même dossier, qui plus est complet ? Peut-être qu'ils les
collectionnent...
Alors là c'est démerde-toi avec ta
semaine de cours en retard, dans une fac que tu ne connais pas, une
ville et donc des bus, des trams que tu ne connais pas, une licence
que tu ne connais pas (vive quand même les validations d'acquis, moi
j'y suis abonnée, L1, L2, L3 y a pas une même licence !), des
bâtiments, des salles et des gens que tu ne connais pas.
T'as pas encore commencé qu'il faut
déjà rattraper des cours...
Inscription faite, on pleure un coup et
on se lance.
Premier jour (trois, quatre semaines
après les autres), tu te rends à la fac, celle où tu es inscrit,
qui est immense, et on t'annonce que ton lundi matin commence avec un
cours qui n'est pas sur le campus. Ben oui, la fac qui est une mini
ville n'avait bien sûr pas assez de place, alors prends vite tes
sous, tes affaires et tes jambes et débrouille-toi pour trouver le
lieu du cours, c'est simple, c'est la rue à l'autre bout de la
ville, celle qui n'est désservie par aucun bus.
Et là, le top, tu fais ton entrée des
artistes, tu peux être sûr que tout le monde va te remarquer, aussi
nouveau que tu sois, car tu arrives avec une bonne heure de retard
(si tu arrives).
Le top du top c'est quand le prof ne te
laisse même pas le temps d'ouvrir la bouche et te dit que tu ne peux
pas prendre le cours étant arrivé avec autant de retard. Les
boules, très grosses boules. Alors tu plantes derrière la porte
pour t'expliquer avec lui à la fin du cours (comme ça tu seras en
retard au prochain).
Moi j'arrive dans une L3, donc tout le
monde se connait, et inévitablement on me regarde (pardon, on me
déshabille du regard), punaise dans ces moments là je jurerais que
j'ai un bouton qui vient de m'arriver au bout du nez ou une
gigantesque araignée qui me monte sur l'épaule ! (je vous jure que
je vérifie).
Ma valise !
Jour 1 : levée à 5h45, couchée
à 23h15 (prévision, au moment où j'écris il est 23h), debout
pendant... bien trop longtemps.
Bilan : j'ai perdu des calories, j'ai
failli verser quelques larmes, j'ai demandé une vingtaine de fois où
se trouvait une salle, j'ai souri à des personnes mais au fond je
balançais des insanités car elles m'ont fait perdre du temps pour
rien. Je me sens dans une merde, mais une merde, un vrai fouillis !
Dur à surmonter l'Himalaya...
Jour 2 : salle trouvée, chouette !
J'attaque un cours de 3 heures et je lutte la dernière heure contre
les dix kilos respectifs de chaque paupière... Je me rends compte
que j'ai presque plus de batterie (mon portable, pas moi, quoi que
?). Le matin c'est fait.
Le cours de l'après-midi est annoncé
dans une salle à l'autre bout de la ville (encore) et prévue pour
un effectif de 15 places. Nous sommes 70. C'est un cours magistral
alors je décide de ne pas y aller car d'expérience je sais que ce
genre de situation peut se terminer en cours annulé et j'ai pas
envie de me déplacer pour rien. Alors je rentre chez moi, je prends
le train. Train à l'heure, deux jours d'affilés, cela relève du
miracle !
Mon sac ! Zadig&Voltaire, gros sac, gros bordel, mais je m'y retrouve !
Petite astuce, la montre autour de la anse, c'est pratique, c'est rigolo et c'est ma touche perso'
Bonne nuit !